a propos des aquarelles
Cette série d’aquarelles est née d’un livret de souvenirs dessinés et librement interprétés, où j’ai essayé de mettre en images mes souvenirs un peu à la manière d’un rêve (les images se succèdent par associations). Il est question d’introspection…ces images sont arrivées sur le blanc du papier, en laissant souvent le blanc vibrer, comme une sorte de résonance…de ce vide plein de lui-même. Cette série est arrivée comme une brèche dans mon travail habituel, retour aux formes figurées où le « petit » est assumé (résonance du vide et force du petit).
Simplicité de la trace …/…Evocation de scènes originelles. Fait avec du jus de plantes et autres racines. Ces aquarelles sont un hommage aux mystères des peuples aborigènes dont la culture ne se pense pas séparée du milieu où elle vit. Hommage au doute, à l’ouverture, à l’imagination…Hommage au rêve, aux esprits gardiens, au grand tout. Hommage aux utopies qui croient encore à la force de la poésie et à la prédominance de l’esprit rêveur sur l’esprit de conquête et de pouvoir. Trace de la trace, expression même de la trace, collection de taches, imprégnation première, pureté de la tache, origine des traces…
Fils invisibles qui nous relient à des mémoires bien lointaines…Trace archaïque de nos présences éphémères.
Corps légers suspendus à un fil, traces de pas colorés.
Corps presque animal qui fragilise la frontière entre l’homme, l’animal, le végétal et le minéral…Lien fragile ente les corps, entre les corps et leur milieu.